Hubert Robert, 1733-1808
un peintre visionnaire, [exposition, Paris, Musée du Louvre, 8 mars-30 mai 2016, Washington, National gallery of art, 26 juin-2 octobre 2016]
1 vol. (543 p.) : ill. en coul. : 31 cm
Disponible Livre Bibliothèque Adultes Chapelle - Espace Documentaires 750.92 ROB
Hubert Robert fut l'un des créateurs les plus séduisants du siècle des Lumières. Artisan de cet art de vivre poli, galant et souriant qui paraît l'une des quintessences de l'esprit français au XVIIIe siècle, l'artiste attire d'emblée la sympathie. Il parvint à s'introduire dans les cercles les plus brillants de son temps, édifiant une carrière exemplaire dans la France de l'Ancien Régime jusqu'au règne de Napoléon. Formé à Rome vers le milieu du siècle, en pleine fièvre antiquaire, Robert s'impose dès son retour à Paris comme « peintre d'architecture ». Le philosophe Denis Diderot célèbre aussitôt la «poétique des ruines » du jeune artiste. La production de Robert fait preuve au cours de sa carrière d'une exceptionnelle dynamique d'amplification: les œuvres, les projets, les charges y atteignent une dimension considérable. L'artiste devient très recherché pour la production de vastes ensembles de décors peints. Il se lance enfin avec succès dans une forme d'« art total » en tant que créateur de jardins, dont le parc de Méréville (de 1786 à 1793) fut sans doute le chef-d'œuvre. Frappé par le bouleversement historique de la Révolution française, il en consigne les premières manifestations en représentant, dès l'été 1789, La Bastille dans les premiers jours de sa démolition. En 1795, il réintègre sa fonction de conservateur du «Muséum national », c'est-à-dire du musée du Louvre qui vient d'ouvrir ses portes, et dont il avait préparé activement la création. Sans aucun doute, l'œuvre de Robert est parcourue par un sens de l'écoulement inexorable du temps et, par-delà, par une conscience de la marche de l'histoire, tour à tour triomphante ou déplorable, qui en constitue l'impressionnante grandeur.